Histoire, la suite...

ARMOIRIES DE LA COMMUNE

L’écu des armoiries de Reignac est partagé en deux parties « D’azur à trois abeilles d’or » « De gueules à trois fasces d’argent »

Armes de Louis de Barberin

Comte de Reignac en Saintonge, après l’acquisition de la Baronnie du Fau devint Marquis de Reignac sur Indre.
 Beaucoup plus tard, le nouveau blason fut réalisé. Il représente la composition des deux armes de l’histoire de la commune.

Armoiries des Barons du Fau

L’expression « De gueules » utilisée en blasonnement est une locution adjectivale qui indique la couleur rouge, « Fasces » en héraldique désigne une des pièces honorables de l’écu qui en occupe le milieu d’un côté à l’autre et forme un bandeau.

Lors des marches découverte, on regarde Reignac mais on apprend aussi des anecdotes qui font son histoire propre.

L'arbre de la liberté

À la veille de la séparation de l’Église et de l’État, cléricaux et anticléricaux s’opposaient farouchement. Un artisan qui avait beaucoup travaillé pour le château vit un jour Edouard Muller se livrer à un véritable chantage : ou il retire sa fille de l’école laïque ou il ne recevra plus de commande du château. L’artisan refuse le marché et perd un gros client. L’école religieuse comptait alors une soixantaine de filles, l’autre n’avait qu’un très faible effectif. La fille de l’artisan, brillante écolière est reçue première au certificat d’étude.
Le châtelain maire est obligé de remettre un beau prix à la jeune fille. C’était un peu la revanche de l’artisan ! En effet, farouche républicain, il avait l’automne précédent planté sur la place à côté de la pompe un nouvel arbre de la liberté : Un marronnier soigneusement choisi chez un pépiniériste pour fleurir en rouge. Au printemps suivant, consternation, l’arbre se couvrit de fleurs blanches (il faut dire que Monsieur Muller avait aussi rendu visite au pépiniériste et le marronnier n’a pas fleuri blanc par hasard). Ce marronnier a été abattu à l’été 1988 et la place est devenue parking !

L'arbre de l'école

En 1805, ce siècle n’avait que cinq ans, quand je fus planté dans la cour basse de la ferme du château par Monsieur Pierre Charles Avril Poitiers son propriétaire. Pendant des années, je plongeais mes racines dans la mare et cela permettait à mon feuillage de protéger tous les animaux de la basse cour et les chevaux des superbes écuries à la française.
En 1959, ce furent les enfants de l’école qui vinrent me distraire pendant les récréations et les jeunes mariés à l’occasion de leur vin d’honneur. Malheureusement, la disparition de la mare fragilisa mes ramures, et je dus à plusieurs reprises faire l’objet de soins attentifs avec la taille de mes plus hautes branches.

La laiterie

La laiterie coopérative a été créée en 1908 par une association d’agriculteurs désireux de transformer et commercialiser leurs produits: lait de vache en fromages et beurre, et vente des œufs.
Vient une période difficile avec la guerre de 1914-1918 et son cortège de problèmes principalement l’alimentation en bois de chauffage pour la chaudière : il fallait aller se ravitailler jusque dans les bois de Saint-Flovier.

Après la guerre, notre laiterie en pleine jeunesse s’épanouit et se modernise: les bâtiments sont agrandis, le matériel de ramassage évolue: des charrettes et chevaux on passe tout d’abord à de petits camions chargés d’un bidon de 100 litres avec contrôle par prises d’échantillons manuelles au moyen d’un décalitre en fer étamé pour le dosage de la matière grasse puis à des camions équipés de rangées de bidons de 20 litres déchargés par une chaîne. Les pesées et prises d’échantillons sont automatiques.
Vingt ans plus tard des camions citernes passent dans les fermes où le lait est stocké dans les tanks réfrigérés, les contrôles sont faits par jauges avec prises d’échantillon pour analyses faites au laboratoire de Tours. Les règles d’hygiène sont totalement respectées.
En 1970, on installe une machine de pré-égouttage et moulage qui produit 3000 fromages à l’heure et le fromage est salé en saumure.
En 1978, les fabrications déclinent avec la disparition des aides à l’exportation. En 1986, on installe une nouvelle chaîne de fabrication plus adaptée au marché.
En 1986, la laiterie de Reignac a fusionné avec la laiterie de Verneuil-sur-Indre pour rentabiliser l’outil de travail, mais en 2006, la mise aux normes sanitaires de la laiterie de Verneuil-sur-Indre entraîne l’arrêt du site d’exploitation de Reignac-sur-Indre.

La ligne de démarcation

En l’été 1940, la ligne de démarcation partage la France en deux zones : la zone occupée administrée directement par les allemands et la zone dite " celle de Vichy et du Maréchal Pétain". La plus grande partie de l’Indre-et-Loire se trouve en zone occupée mais le sud du département, essentiellement le lochois, est en zone libre "plaque commémorative".
Le principal point de passage entre les deux zones se situe à Reignac, au Café Brûlé. Le poste allemand est installé au carrefour de la route nationale et de celle reliant le village de Ligueil dans une maison réquisitionnée. Le poste français, à quelques dizaines de mètres, se compose d’une simple guérite en bois.
Seules les personnes munies d’un laissez-passer sont autorisées à franchir cette frontière. Le curé Dubois qui desservait en même temps Courçay en zone occupée profitait de ses fréquents déplacements d’une zone à l’autre pour bourrer les sièges de sa voiture de courrier.
De nombreux clandestins franchirent cette ligne et on estime qu’en 1941, la ville de Loches est « le plus gros centre de passage clandestin » de France. Malheureusement, tous n’atteignaient pas la zone libre
Il y eut quelques passeurs maffieux qui ne doivent pas porter ombrage à l’action admirable de nombreux passeurs honnêtes, individuels ou liés à la résistance.
Au printemps 1943, la France est entièrement occupée et la circulation entre les deux zones redevient peu à peu normale.

La rue du Gué Romain

Voilà une des rues les plus typiques de Reignac à plusieurs titres. Construite prés de la rivière au niveau du gué sur l’Indre, l’ensemble des maisons subissaient les inondations. C’est pourquoi au début du XXème siècle un des habitants Monsieur Girard au numéro 7 avait inventé une pendule à flotteur qui sonnait lors de la montée des eaux et lui permettait d’avertir tous les habitants de la rue.
Cette rue ancienne avait aussi la particularité au XIXème et XXème siècle jusque dans les années 1980 d’être la propriété d’une seule famille, les Paulmiers qui possédaient l’ensemble immobilier ancien qui a été racheté par la commune pour réaliser des logements.

Les façades conservent les éléments habituels de cette époque comme :
- Les anneaux d'accroche pour les chevaux et les animaux
- Sous le porche du numéro 5, les deux bornes charretières permettaient de protéger les jambages lors du passage des véhicules hippomobiles
- Sur ce même porche la clé de voûte porte l'écusson des marchands qui correspond à l'activité des propriétaires.

Blason - Reignac-sur-Indre

Mairie de Reignac-sur-Indre
15 Bis rue Louis de Barberin
37310 REIGNAC-SUR-INDRE

Horaires d’ouvertures
Du Lundi au Vendredi : de 8h30 à 12h
Lundi, Mercredi, Jeudi et Vendredi : de 14h à 17h
Fermée le mardi après-midi.

Tel: 02 47 94 10 20

contact@reignac-sur-indre.fr

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